Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

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Category : Les rencontres du D6

1 sur un dé 6… 1 dé 6… indécis : Indécis celui qui se perd en atermoiements et rechigne à valider ses coups de surin. Indécis celui qui ne sent pas poindre sa chance en lui et miser fort à propos sur les prochains lancers de dés…

Le jeu est simple, il est rapide et facile à improviser dans n’importe quelle taverne, tripot ou salle de jeux. C’est un jeu de marins, de voleurs, de maraudeurs… un jeu comme on les aime bien  ;p

Je vous ai préparé un résumé des règles de ce jeu que j’ai inventé pour un scénario à venir. Un résumé visuel que vous pourrez partager avec vos joueurs (ça va changer un peu des battlemaps !).

N’hésitez pas à agrémenter les parties d’expressions hautes en couleur ou de commentaires plus ou moins « fins » de la part des PNJ.

Quelques exemples ?
– Celui qui ne conserve pas ses 1 se fait souvent surnommer le trembleur…
– Celui qui vient d’annuler les coups de surin qu’il a reçu s’écrie « surins de paille ! » puisque les coups n’ont pas réussi à porter au final…
– Celui qui gagne la partie sans l’emporter par le nombre de coups de surin s’entend souvent dire qu’il a gagné la partie « le cul posé » (sans gloire)… etc.
Ajoutez-en encore, cela pimentera les parties.

jeu de dés - l'indécis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon jeu à tous

Nyogtha

Inventée voici environ 7000 ans par les Chinois, la bière est apparue en Europe il y a environ 5000 ans.

Charlemagne a largement favorisé l’expansion de sa production et par voie de conséquence, de sa consommation en Europe.

L’implantation répétée et massive de monastères constituait autant de berceaux de brassage de la bière, tout du moins sur le nord de l’Europe (le sud cultivant plutôt la vigne par opposition au nord qui produisait de l’orge).

La production visait au départ à satisfaire la consommation personnelle des moines et des voyageurs de passage (ahhhh frêre Gob … je comprends mieux vos rondeurs !)… consommation qui pouvait approcher les 5 litres de bière par jour et par personne (enfin … par moine !). Tout incitait à consommer de la bière : excellent complément nutritionnel , vertueuse comme peut l’être un grog, appréciable par son goût et moins « contaminée » que l’eau (en particulier pendant la saison chaude)… mais surtout… autorisée en période de jeûne. Et le jeûne au moyen-âge c’est une centaine de jours par an ^^.

Bien que les Allemands aient découvert assez tôt que l’introduction de Houblon dans la fabrication de la bière permettait de mieux la conserver (800 ans après JC), cette technique ne se verra vraiment répandue que vers la fin du moyen-âge. Le pourquoi de ce retard à intégrer ce changement positif est intéressant :  la recette pour confectionner la bière était réglementée et c’étaient les dirigeants politiques locaux qui fournissaient aux moines les herbes pour aromatiser la bière… inutile de dire que le houblon venait jouer les troubles fête dans la cagnotte que représentait ce petit commerce !

C’est également vers la fin de moyen-âge (XIVème siècle) que le nombre de tavernes a augmenté. L’expansion du commerce et des échanges, l’amélioration des infrastructures et du transport, … tout cela a contribué à faire croître la demande de bière et sa production est sortie progressivement des monastères.

(source : L’alternative économique n°31 – Mars 2012)

Et le jeu de rôle dans tout cela ?

Il me semble intéressant de ne pas oublier que nos fameuses tavernes ont donc toutes les chances d’être alimentées par le monastère du coin. C’est un coup à  accepter la conversion religieuse ça !   😉 

Plus sérieusement, cela donne matière à organiser le temps « libre » ou « hors scénario » d’un PJ Moine :

– la récolte de l’Orge, céréale d’hiver,  pour produire la bière et la cervoise, pour alimenter les bêtes où être panifiée lorsqu’on la mélange à du froment.

– le brassage de la bière

– la gestion des herbes aromatiques (et le commerce qui gravite autour)

– le stockage, la livraison aux seigneurs-tavernes- …. 

– et bien sûr toutes les activités plus « religieuses » !

Enfin, il est intéressant de garder à l’esprit que la période de jeûne représente quasiment 1/3 de l’année. Ce point organise énormément la vie de tous les jours. Ici nous parlons de la bière mais c’est également pour cette raison qu’on liait les sauces au lait d’amandes, etc. … 

Nyogtha

La planche magique

L’idée de ce petit article m’est venue en regardant un épisode de la saison 2 de la série Haven… Dans cet épisode, un des personnages, Duke en l’occurence,  part sur une île à la recherche d’un objet sans savoir précisément ce qu’il va trouver. De mémoire, il dispose d’une carte assez minimaliste.

Après s’être donné bien du mal, il déterre un petit coffre / une boite d’assez petite taille, enfoui profondément dans le sol. La boîte renferme une simple planche de bois gravée d’une inscription (j’ai modifié le nom pour l’article).

D’un point de vue technique, si l’on reprend l’idée dans un jeu de rôle, on imagine que la planche irradie une certaine magie ou encore qu’elle est pourvue d’une aura particulière… Mais il n’empêche que c’est une fichue planche. Creuser des heures durant et crapahuter en forêt pour trouver ce qui fait penser à une pancarte, cela interpelle !

Bien évidemment nos personnages ne vont pas en rester là. Ils vont se renseigner sur ce que peut bien être la maison Gwynbleid… La quête d’informations ne sera pas aisée… d’autant que Gwynbleid n’est pas le nom à proprement parler de la maison mais une manière de la qualifier. Imaginons donc que ce Gwynbleid signifie « aveugle » en elfe (ou dans une autre langue pas trop commune de votre choix). On aurait, voici des années, affublé une maison de ce nom là : pour cause, elle était dépourvue de toute fenêtre ! A vous de trouver une justification : maladie du propriétaire ne supportant pas la lumière… paranoiä aigue du propriétaire… vampire repenti … que sais-je encore ?! En tout cas, le propriétaire était versé dans l’Art des Arcanes.

Le genre d’informations que les personnages peuvent glaner :
– « Le vieux qu’habitait là ?! Un étranger ! Laid comme un troll… avec des cernes sous les yeux qu’on aurait dit qu’il se poudrait la peau au charbon… Quand j’étais gosse, je venais balancer des caillasses sur son toit avant la tombée de la nuit… J’me souviens même d’une fois où j’ai pris une rouste par mon paternel quand j’lui ai dit qu’un gros corbac noir avait chopé mon caillou en plein vol avant même qu’il atteigne le toit et qu’il me l’avait rebalancé aussi sec ! »
– « Son nom ? … j’en sais fichtre rien… on l’appelait pas… on lui parlait pas… c’était un maudit sorcier à coup sûr ! »
– « j’me souviens que les costauds du village sont venus lui faire bouffer son froc cause que les récoltes elles crevaient sur pied… ils sont rentrés en masse dans sa bicoque et il avait disparu. Pourtant les gosses du village disaient qui  l’avaient vu le matin chez lui et qu’il était pas ressorti. De la sorcellerie c’est sûr ! »
– etc.

Les Personnages finiront par retrouver la fameuse maison « aveugle »… laissée à l’abandon. Aucune fenêtre, une porte massive désarticulée, arrachée de ses gonds sur la partie basse. Une seule pièce à l’intérieur, organisée autour d’une cheminée centrale … La luminosité ambiante provient d’un pan du toit, éventré. Dévaster l’endroit n’a pas dû prendre longtemps au regard du mobilier sommaire : deux armoires désarticulées, des étagères brisées ou écroulées les unes sur les autres, aucune décoration aux murs, un lit de paille étroit et long…  des éclats de verre parsemant le plancher de bois craquent sous chaque pas. Un fagot de lavande oscille doucement au dessus de vos têtes, surement mis en mouvement par un courant d’air.

Un battement d’air soudain ! Un corbeau dissimulé dans la charpente s’envole en criant (vous pouvez même trouver un cri de corbeau ici).

Une recherche poussée dans la pièce ne donne pas de résultat. Quelques pierres du mur se désolidarisent mais cela ne mène à rien… et quelques lattes du plancher terni par le temps sont désormais disjointes mais elle ne recèlent aucune cache ou passage.

… Et pourtant, vous l’avez bien sûr deviné, la pancarte est une latte du plancher, elle s’insère dans la continuité de la flèche :

 

 

A ce stade on peut tout imaginer ! La flèche indique une cache précise (c’était le cas dans la série). J’aime moyennement cette idée vu que les joueurs auront surement tout mis en oeuvre pour tester les murs (risque de contestation). Je préfère l’idée suivante : 

Le sol tremble légèrement. Un liquide rougeâtre, proche du sang, suinte des jointures du bois… 

 

et puis plus rien. Le sang se résorbe. Le plancher retrouve son apparence initial. La planche spéciale peut être récupérée.

… Mais les PJ ont été téléportés dans une maison similaire (habitée ou non) à vous de voir. Ils auront une belle surprise en ressortant de la maison (qui peut d’ailleurs être strictement identique). Le chemin de retour fonctionne-t-il directement ou faut-il une autre planche ? Existe-t-il d’autres passages ? Pourquoi ce sang dans le plancher ? Y aurait-il des effets non visibles à user de ce type de « raccourci » ?  Le vieil étranger vivait peut-être bien de sa capacité à aller rapidement d’un point à un autre ou de monnayer cette capacité à des gens de confiance ?

Nyogtha