Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

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Lieu : cité en ruines

[Source de l’extrait : Leigh Brackett  – « Le peuple du talisman » / Collection J’ai Lu SF (aventures de Eric John Stark) ]

Chouette et succincte description de ruines d’une cité érigée par une civilisation ancestrale…

« Il y avait trois tours. Deux d’entre elles, veuves de leur toit, étaient abandonnées depuis longtemps. Tout autour de ces deux-là s’entassaient des ruines prises dans une gangue de glace, et c’étaient les plus étranges que Stark eût jamais vues sur un monde si abondant en ruines comme en étrangeté.
L’oeil n’en discernait pas moins encore le labyrinthe des rues, il accrochait ce qui avait peut-être été jadis des places de marchés, des parvis de temples. Tout au long de ces rues se dressaient les carcasses vides de maisons semblables aux coquilles de fantastiques mollusques nettoyées de la chair tendre qu’elles avaient abritée. Leur revêtement de glace brouillait les couleurs et les faisait rayonner, vernissait les cintres audacieux et les arceaux aveugles des bâtiments partout où les frappaient les rayons du soleil. […]
Dans ce pays où les constructeurs n’avaient qu’à se baisser pour ramasser des pierres, rien ici n’était fait de pierre hormis les hautes tours. Le léger et gracieux squelette de la cité était exclusivement constitué d’ossements de métal coloré de façon telle que la sombre vallée brasillait -ironie des glaces- de vert printaniers, de jaunes et de bleu pastel avec, ici et là, des jaillissements écarlates ou rose corail. Les édifices les plus élevés s’étaient écroulés, ceux dont les dimensions étaient plus modestes penchaient. Il y avait très longtemps que rien ni personne ne vivait plus là. La troisième tour était encore intacte et solide »

[Source de l’extrait : Robert Jordan – « L’oeil du monde » chez Pocket]

« La porte de la ville était ouverte à deux battants, ses hauts vantaux couverts de fer sombre, mais une douzaine d’hommes en armure montaient la garde, revêtus de surcots jaune d’or marqués du Faucon Noir. La poignée de longues épées suspendues dans leur dos apparaissait par-dessus leur épaule, et des sabres, des masses d’armes ou des haches étaient accrochés à toutes les tailles.  Leurs chevaux étaient attachés à proximité, prenant un aspect fantastique à cause des bardes d’acier couvrant leur poitrines, leurs cous et leurs têtes, des lances appuyées sur l’étrier, tous prêts à être enfourchés dans la seconde.

[…]

Lan ouvrait la marche en direction de la forteresse au centre de la ville, une masse de pierre trapue au sommet de la colline.  Une douve asséchée, large et profonde, au fond hérissé d’une forêt de piques d’acier pointues tranchantes comme des rasoirs et de la taille d’un homme, entourait la citadelle dont les murs étaient couronnés d’échauguettes.  Une place forte pour une ultime défense, si le reste de la ville tombait.

[…]

Les sabots de leurs montures tambourinèrent sur les épais madriers du pont-levis abaissé quand ils traversèrent la douve et pénétrèrent sous les pointes aiguës de la grosse herse.  Une fois la porte franchie, Lan sauta à bas de sa selle et prit Mandarb [son cheval] pour le mener par la bride, en faisant signe aux autres de mettre pied à terre. La première cour était un énorme carré pavé de gros blocs de pierre et entouré de tours et de remparts aussi redoutables que ce qui se trouvait en dehors de cette enceinte.  Quelque vaste qu’elle fût, la cour paraissait aussi encombrée que les rues et en proie à autant d’effervescence, bien qu’un certain ordre y régnât.  Il y avait partout des hommes en armures et des chevaux carapaçonnés d’acier.  Autour de la cour, dans une demi-douzaine de forges, des marteaux résonnaient et de gros soufflets, chacun manoeuvré par deux hommes en tablier de cuir, faisaient rugir les feux des forges.  Un flot continu de gamins s’en allait en courant porter des fers à cheval neufs aux maréchaux-ferrants.  Des artisans spécialisés étaient assis en train de confectionner des flèches et, chaque fois qu’un panier était rempli, il était enlevé prestement et remplacé par un panier vide. »

Merci à l’auteur