[Source de l’extrait : Leigh Brackett – « Le peuple du talisman » / Collection J’ai Lu SF (aventures de Eric John Stark) ]
Chouette et succincte description de ruines d’une cité érigée par une civilisation ancestrale…
« Il y avait trois tours. Deux d’entre elles, veuves de leur toit, étaient abandonnées depuis longtemps. Tout autour de ces deux-là s’entassaient des ruines prises dans une gangue de glace, et c’étaient les plus étranges que Stark eût jamais vues sur un monde si abondant en ruines comme en étrangeté.
L’oeil n’en discernait pas moins encore le labyrinthe des rues, il accrochait ce qui avait peut-être été jadis des places de marchés, des parvis de temples. Tout au long de ces rues se dressaient les carcasses vides de maisons semblables aux coquilles de fantastiques mollusques nettoyées de la chair tendre qu’elles avaient abritée. Leur revêtement de glace brouillait les couleurs et les faisait rayonner, vernissait les cintres audacieux et les arceaux aveugles des bâtiments partout où les frappaient les rayons du soleil. […]
Dans ce pays où les constructeurs n’avaient qu’à se baisser pour ramasser des pierres, rien ici n’était fait de pierre hormis les hautes tours. Le léger et gracieux squelette de la cité était exclusivement constitué d’ossements de métal coloré de façon telle que la sombre vallée brasillait -ironie des glaces- de vert printaniers, de jaunes et de bleu pastel avec, ici et là, des jaillissements écarlates ou rose corail. Les édifices les plus élevés s’étaient écroulés, ceux dont les dimensions étaient plus modestes penchaient. Il y avait très longtemps que rien ni personne ne vivait plus là. La troisième tour était encore intacte et solide »
You can leave a response, or trackback from your own site.