Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

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Category : Les rencontres du D6

L’escargot tueur

Quelques infos réelles tout d’abord, puisque cet évènement sera inspiré de la vraie vie !

Beau et mortel…

Tel est le cône des eaux tropicales, considéré comme un des plus beaux coquillages du monde.

Ce magnifique escargot de mer à coquille splendide est muni d’une fine trompe (photo du milieu) qui lui sert de sarbacane pour projeter un dard sur sa proie. Le hic c’est que le dard est empoisonné ! Redoutable et souvent mortel, le poison du cône, un venin assez proche du curare, ne connaît pas d’antidote… Une victime piquée ressent une douleur insupportable au point de piqûre, la zone infectée gonfle, l’œdème s’amplifie puis cela se termine par une paralysie musculaire  et un décès du fait d’une paralysie des muscles respiratoires ! Ce terrible mollusque chasseur peut ainsi parvenir à tuer un homme en 2 heures…

Le CONUS GEOGRAPHUS (photo de droite) et le CONUS TEXTILE (photo de gauche) sont les cônes les plus dangereux.  Toutes les espèces de cônes ne sont pas dangereuses mais… dans le doute… ! Généralement, les plus dangereux sont ceux qui se nourrissent de poissons (certains autres cônes se contentent de mollusques ou de vers).

La taille du conus géographus varie entre 7.5 et 10 cm.

Un cône dispose de plusieurs dizaines de dards venimeux en réserve (un dard traverse le tissu sans problème). Du coup, mieux vaut éviter de fouiller le sable à mains nues et il est plutôt sage d’utiliser des gants épais.

Quand on doit prendre le cône en mains, il convient de la saisir par le côté le plus large en évitant de sous estimer la bestiolle : certains cônes sont véritablement combatifs !

Et l’évènement alors ? 

Deux raisons peuvent pousser à désirer ces coquillages : la beauté du coquillage, le poison du gastéropode.

Pour une utilisation dans un scénario médiéval fantastique, je penche plutôt sur le poison. Quelle guilde des assassins ne convoiterait pas un tel venin thermostable (et en plus dont aucun antidote n’est connu…), quel alchimiste ne serait pas tenté par la recherche d’un antidote à ce poison fulgurant ou à approfondir son utilisation à micro dose en tant qu’anti-douleur (dans la réalité, il faut savoir que le venin contient des éléments vraiment beaucoup plus puissants que la morphine !)…

Un PJ cherche du boulot, laissez le surprendre une conversation ou une tractation entre un alchimiste et un pêcheur :

Le pêcheur : « […] pas évident maintenant que je suis tout seul ! Il me faut un antidote au cas où je me fais piquer ! et des gants plus souples aussi … »

L’alchimiste : « Pas de problème pour les gants mon jeune ami ! Pour l’antidote, je vais devoir prendre une partie sur votre salaire… et il sera encore expérimental !« 

Le pêcheur : « Ouais ben n’empêche qu’avec une fiole de guerissage, le gros Juju s’en serait peut-être sorti…« 

L’alchimiste : « Je vous paie grassement. Hâtez-vous de trouver un nouveau compagnon plus adroit cette fois !«  … etc.

Nyogtha – Réalité et Inspiration libre

Castillano le barde

L’un des personnages traverse une forêt ou tout autre lieu extérieur présentant quelques dangers.

Selon son ouïe, le personnage entend avec plus ou moins de précisions des bruits de bataille, des cris… En se rapprochant, il aperçoit un homme de taille moyenne, aux longs cheveux roux, vêtu de couleurs dégradées du rouge au jaune. L’individu est aux prises avec un animal/gredin (selon votre choix).  Une mandoline se balance bringuebale sur son dos tandis que le piètre combattant se démène comme un fou et agite un baton dans tous les sens en criant : 

– Ouste !! Au secours !!!…… Ouste !! Au secours !!.

 Si le baton maintien l’agresseur en respect, il ne le touche cependant jamais !

Une fois défait l’adversaire, le barde ne cesse pas pour autant de s’agiter et décline une multitude de courbettes à l’égard de son sauveur en déclamant des vers !
[J’opte pour l’intervention salvatrice des personnages… si la réaction des joueurs est toute autre… changez de joueurs !]

« Mille merci illustre chevalier, ma gratitude pour l’éternité
Mon nom est Castillano. Je danse, je chante et j’écris
Je marque le temps de mes mots. Ma plume est arme de l’esprit
Ma voix encourage au combat et mes pas m’ont guidé vers toi ! »

[Vous l’aurez compris, Castillano est un poète (débutant…). C’est un excité de première qui va décider de suivre le Chevalier dont il va relater les exploits afin de devenir célèbre ! Avant de vous donner quelques phrases types illustrant bien sa personnalité, imaginez le comme quelqu’un de borné, stressant pour les personnages, exubérant… Il aura tendance à tout exagérer (un goblin se métamorphose facilement en troll, si si !). Il ne lâchera pas SON héro d’une semelle.]

Quelques phrase types maintenant :

– Dis moi quel est ton nom Seigneur ? …. Ah ! Quelle puissance se dégage de ton nom ! Quelle aura ! NOUS allons faire de grandes choses ensemble !
– Un instant Seigneur, je dois écrire ce qui émeut mon coeur pour que le mot jamais ne meure

[en arrivant dans une ville, dommage si les PJs voulaient être discrets…]
– Oyez Oyez braves gens ! Regardez passer le preux chevalier qui des Dragons a terrassés
– Oyez Oyez braves gens ! Admirez le guerrier légendaire au courage exemplaire

C’est à vous et à vos joueurs de décider si cette rencontre est éphémère ou non. Castillano est une plaie mais une plaie bien sympathique au fond. Et puis, qui ne caresse pas, un jour, l’espoir d’être conté ?

Nyogtha – Inspiration libre

Outre l’odeur d’humidité qui se dégage de la feuille parcheminée, le lecteur doit avoir un bon souffle pour dégager la poussière sans endommager l’écrit. Le parchemin comporte le dessin d’une plante inconnue, des encres de couleur ont été utilisée… L’écriture est rapide et irrégulière.

ADERNALOIS BEREDENIS… Plante rare qui ne pousse qu’en automne et dans les marais. L’Adernaloïs atteint sa maturité en une seule nuit – de pleine lune – et se fâne d’un seul coup le matin du quatrième jour suivant. Elle constitue un mets de choix pour les grenouilles et autres batraciens.

Tout l’intérêt de cette plante réside dans son essence. En effet, cette plante secrète un liquide qui s’écoule le long de ses pétales et tombe, goutte à goutte à l’extrémité de ceux-ci. La plante est ainsi capable de générer un maximum de 24 gouttes (en tout). Toute goutte tombée déclenche le départ d’une autre goutte. De la constitution d’une goutte à son écoulement final, il faut environ compter deux à trois heures si la plante n’est pas bousculée.

Mais revenons aux propriétés de cette essence : si cette dernière est traitée alchimiquement par un bouillonnement de cornue durant 4 heures, suivi d’un repos d’une demi-heure puis passée dans un tamis de plomb et enfin mêlée à une larme de nymphe (environ 1 larme pour cinq gouttes) et bien… la décoction est miraculeuse !

Je ne puis en dire plus sans craindre les foudres de mon maître dont c’est un des plus grands secrets !

Alceste, apprenti de Rotgrub le Rouge

Nyogtha – Inspiration libre