Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

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Category : Donner du relief

Ranger : le pistage

Le Ranger est en train de Pister des traces d’animaux au sol ?

Quelques indices en vrac pour renforcer l’aspect technique de cette compétence et enrichir peu à peu le rôle playing du ranger :

– Toujours observer l’environnement des traces. Ainsi, un sanglier aura peut être laissé quelques poils (les « soies ») accrochés à l’écorce d’un arbre non loin… Un lapin aura semé une multitude de crottes caratéristiques…etc. Seuls ces indices complémentaires permettent au ranger de reconnaître précisément l’animal pisté.

– Les branches cassées ou coupées : la manière dont elles sont cassées ou coupées est essentielle. Une branche coupée nette (sur un framboisier par ex.) avec un seul angle de coupe oblique est souvent l’oeuvre d’un lapin ou d’un lièvre. Ils réalisent ce travail actif avec leurs incisives inférieures qui remontent vers les dents supérieures tandis que celles-ci maintiennent la branche. Une branche a demi coupée et arrachée pour le reste, révèle l’absence d’incisives inférieures (exemple : daim, chevreuil…).
Une branche arrachée par un rongeur se caractérise plutôt par une éxtrémité conique due aux nombreux coups de dents donnés par l’animal (qui, en fait, arrache le bois par copeaux).

– Un vieux tronc d’arbre mort dont le pourtour est tout abîmé reflète souvent la présence de sangliers… Les forestiers laissent souvent quelques arbres morts (des résineux, de préférence) pour que les sangliers épargnent les autres arbres. Après son bain de boue, le sanglier aime se frotter contre l’écorce des arbres, ce qui provoque des dégâts spectaculaires !

– Lorsque le sol est couvert d’herbes, la courbure de ces dernières, pliées sous le poids de l’animal, indique la direction suivie.

Le meneur de jeu devra bien sûr favoriser cette découverte d’informations, voire même la suggérer, le temps que le joueur trouve ses marques.

Un second article « Ranger : des situations originales à exploiter » vous fournira l’occasion de mettre en avant le savoir du Ranger en valorisant son expérience et sa connaissance du milieu naturel.

Nyogtha

Les Démons – partie 1

copyright Les Evans

Copyright Les Evans

Les Démons font partie des créatures que j’affectionne le plus… Ce sont des créatures puissantes, mesquines, rusées, manipulatrices, …etc. En bref, tout pour plaire à un MJ et déplaire aux joueurs (eheh…).

Face à un Démon, le joueur n’est sûr de rien, doute de tout, doit démêler le vrai du faux, discerner l’ intérêt commun (quand il existe…) et jauger le niveau de confiance qu’il est concevable d’accorder à la bête ! Ce sont tous ces leviers et bien d’autres encore qui font la richesse de  toutes les situations qui mettent en scène les Démons.

Avant tout, il ne faut pas oublier que ces créatures des Enfers, aussi puissantes soient-elles, n’ont absolument pas la possibilité d’aller et venir selon leur gré sur notre propre plan. C’est la raison pour laquelle, le Démon doit faire l’objet d’une invocation pour interférer avec le plan des mortels… c’est donc toujours contre son gré qu’il intervient.

Cette invocation revêt deux formes possibles :

Spirituelle : seul l’esprit du Démon est sollicité. Il s’agit alors d’une liaison de type télépathique qui n’est d’ailleurs pas sans danger !

Physique : revient à créer un portail d’accès pour contraindre  le Démon à venir sur notre plan. Les risques sont alors beaucoup plus grand eu égard à la malignité et à la puissance de ce type de créature.

 

Dis moi ton nom, je te dirai qui tu es …

Que l’invocation soit spirituelle ou physique, le postulat de départ est la connaissance du NOM du Démon invoqué.

On comprend ainsi aisément que les Démons répugnent tant à divulguer leur nom. Ce nom, c’est leur BIEN le plus cher, sans ce nom, personne ne peut les contraindre, ni les invoquer avec sécurité… Je dis sécurité car il existe bien des rituels permettant l’invocation de Démons sans mentionner de nom précis mais, c’est une bien terrible loterie à laquelle les Démons sont presque toujours gagnants… L’invocateur n’a alors aucune emprise sur la créature invoquée, il s’ensuit inévitablement une lutte spirituelle pour savoir qui dominera qui. A ce jeu, les créatures des Enfers sont hélas presque toujours les plus fortes.

 

Comment trouver le nom d’un Démon ?

Dans les livres :
En premier lieu, il convient de dire qu’il est extrêmement difficile de connaître ne serait-ce qu’un seul nom de Démon. Bannissons tout de suite l’idée commune selon laquelle il existerait des ouvrages recensants tout un tas de noms de Démons… Il peut arriver exceptionnellement qu’un écrit renferme un ou deux noms mais il s’agit alors d ‘ une trouvaille inestimable et dangereuse.

Lors d’un Pacte :
Le moyen le plus simple de connaître le nom d’un Démon est encore de pactiser avec l’un d’entre eux en établissant un premier contact spirituel « anonyme ». Très intelligents, les Démons ne pactisent que lorsque l’enjeu le justifie : l’âme cible doit revêtir une certaine importance aux yeux de la créature. Il s’agit alors d’un pacte de sang qui réserve l’âme d’un individu au Démon en question. Le pactisant connaît pour toujours le nom du Démon signataire du pacte mais une clause prévoit toujours que la divulgation du nom du Démon cause la mort instantanée du pactisant… La récupération de l’âme est immédiate. La clause s’avère suffisament disuasive.  Hum… ne me demandez pas sous quelle forme la mort immédiate survient ! Je fais toute confiance à votre imagination pour paufiner l’idée comme il se doit.

Grâce à une interrogation divine :
Faire appel à une entité à caractère divin ne permet que rarement d’obtenir l’identification souhaitée. Il faut savoir qu’un Démon, quel qu’il soit, sait immédiatement qui est en train de prononcer son nom. Selon la puissance du Démon nommé, ce dernier est capable, avec plus ou moins d’efficacité, de visualiser l’image de l’odacieux et surtout sa localisation, terrestre ou non.

Si malgré tout, un homme questionne un être d’essence divine, il attire le regard du Démon sur celui qui lui transmet le savoir. Les êtres du plan divin ne sont pas stupides… Ils répugnent à articuler le nom de leurs pires ennemis… sans parler de la douleur que leur occasionne l’articulation du nom d’un Démon. Il s’agit d’une douleur horrible qui ébranle toute leur essence de pureté. Il faut alors que le sujet divin soit plus fort que le Démon dont il cite le nom s’il veut s’en sortir sans séquelle. On en revient bien vite à la conclusion qu’il est préférable de s’adresser au bon Dieu plutôt qu’à ses Saints ! Mais… on ne dérange pas le Bon Dieu pour rien, non ? En résumé, à moins d’être investi d’une mission à caractère divin, il ne faut pas trop compter sur l’aide divine pour connaître le nom d’un Démon !

En contraignant un Démon à révéler son propre nom :
Il est en effet possible de contraindre un démon à divulguer son propre nom.

Inutile de préciser qu’il s’agit d’une démarche ô combien difficile ! En toute logique, le Mage doit être de puissance supérieure à celle du Démon pour pouvoir dresser les chaînes virtuelles qui acculeront le Démon à dévoiler son identité. Toute la difficulté réside dans l’élaboration de ces chaînes, habituellement construites à l’aide du nom du Démon…

En fait, tout part d’une invocation spirituelle. Le mage élabore d’abord une première chaîne de souffrance qui tire peu à peu l’image spirituelle du Démon vers le plan matériel. L’invocation spirituelle s’apparente à une forme de liaison télépathique mais là… le Mage profite de la liaison télépathique pour capturer l’esprit démoniaque et le retenir sur le plan matériel. Il s’ensuit une terrible douleur chez le Démon puisque son esprit se détache de son corps. Chaque chaîne de souffrance supplémentaire concrétise un peu plus la séparation. La question  » Quel est ton nom ? » ponctue l’ajout de chaque chaîne supplémentaire.

Techniquement, il suffit d’attribuer des points de douleur à chaque chaîne posée et de les opposer progressivement au pouvoir du Démon. Reste ensuite à décider du dégré de réussite requis (critique, particulière, spéciale…selon vos propres règles) pour que le Démon cède et révèle son nom. N’allez pas penser que c’est gagné d’avance ! Ce procédé est un détournement d’invocation spirituelle… le Mage joue avec le feu ! Il amène l’invocation spirituelle à un doigt de l’invocation physique. Les mots du rituel sont ceux de l’invocation spirituelle, le pentacle de protection est orné des glyphes spirituelles… Tout est fait pour que le Démon ne se méfie pas trop… mais si le Mage va trop loin… si la douleur excède l’insoutenable… alors l’invocation spirituelle devient physique… l’esprit est rejoint du corps… le Mage se retrouve face à un Démon ivre de rage et de haine. Notre Mage, fatigué par l’effort, quasiment pas protégé par un pentacle orienté spirituel, risque de payer au prix fort son audace.

N’oubliez pas que tout part d’une invocation spirituelle sans nom. N’importe quel Démon peut être appelé… tout le talent du Mage consistera d’abord à cerner le Démon, à l’approcher par d’habiles questions pour essayer de jauger son pouvoir, ses connaissances… sinon, comment s’assurer qu’on le surpasse et qu’on peut tenter le coup ? Le Démon ne doit rien soupçonner tant que le Mage n’a pas lancé sa première chaîne sans quoi il mettra tout en œuvre pour trouver une faille dans le rituel (et il y en aura puisqu’il s’agit d’un rituel spirituel détourné)… Pire encore, il pourrait orienter ses réponses de telle manière que le Mage le sous estime.

Nyogtha – Inspiration libre

(la suite dans LES DEMONS – Partie 2)