Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

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Lieu : cité impressionnante

[Source de l’extrait : Robert Jordan – « L’oeil du monde » chez Pocket]

« La porte de la ville était ouverte à deux battants, ses hauts vantaux couverts de fer sombre, mais une douzaine d’hommes en armure montaient la garde, revêtus de surcots jaune d’or marqués du Faucon Noir. La poignée de longues épées suspendues dans leur dos apparaissait par-dessus leur épaule, et des sabres, des masses d’armes ou des haches étaient accrochés à toutes les tailles.  Leurs chevaux étaient attachés à proximité, prenant un aspect fantastique à cause des bardes d’acier couvrant leur poitrines, leurs cous et leurs têtes, des lances appuyées sur l’étrier, tous prêts à être enfourchés dans la seconde.

[…]

Lan ouvrait la marche en direction de la forteresse au centre de la ville, une masse de pierre trapue au sommet de la colline.  Une douve asséchée, large et profonde, au fond hérissé d’une forêt de piques d’acier pointues tranchantes comme des rasoirs et de la taille d’un homme, entourait la citadelle dont les murs étaient couronnés d’échauguettes.  Une place forte pour une ultime défense, si le reste de la ville tombait.

[…]

Les sabots de leurs montures tambourinèrent sur les épais madriers du pont-levis abaissé quand ils traversèrent la douve et pénétrèrent sous les pointes aiguës de la grosse herse.  Une fois la porte franchie, Lan sauta à bas de sa selle et prit Mandarb [son cheval] pour le mener par la bride, en faisant signe aux autres de mettre pied à terre. La première cour était un énorme carré pavé de gros blocs de pierre et entouré de tours et de remparts aussi redoutables que ce qui se trouvait en dehors de cette enceinte.  Quelque vaste qu’elle fût, la cour paraissait aussi encombrée que les rues et en proie à autant d’effervescence, bien qu’un certain ordre y régnât.  Il y avait partout des hommes en armures et des chevaux carapaçonnés d’acier.  Autour de la cour, dans une demi-douzaine de forges, des marteaux résonnaient et de gros soufflets, chacun manoeuvré par deux hommes en tablier de cuir, faisaient rugir les feux des forges.  Un flot continu de gamins s’en allait en courant porter des fers à cheval neufs aux maréchaux-ferrants.  Des artisans spécialisés étaient assis en train de confectionner des flèches et, chaque fois qu’un panier était rempli, il était enlevé prestement et remplacé par un panier vide. »

Merci à l’auteur

Castillano le barde

L’un des personnages traverse une forêt ou tout autre lieu extérieur présentant quelques dangers.

Selon son ouïe, le personnage entend avec plus ou moins de précisions des bruits de bataille, des cris… En se rapprochant, il aperçoit un homme de taille moyenne, aux longs cheveux roux, vêtu de couleurs dégradées du rouge au jaune. L’individu est aux prises avec un animal/gredin (selon votre choix).  Une mandoline se balance bringuebale sur son dos tandis que le piètre combattant se démène comme un fou et agite un baton dans tous les sens en criant : 

– Ouste !! Au secours !!!…… Ouste !! Au secours !!.

 Si le baton maintien l’agresseur en respect, il ne le touche cependant jamais !

Une fois défait l’adversaire, le barde ne cesse pas pour autant de s’agiter et décline une multitude de courbettes à l’égard de son sauveur en déclamant des vers !
[J’opte pour l’intervention salvatrice des personnages… si la réaction des joueurs est toute autre… changez de joueurs !]

« Mille merci illustre chevalier, ma gratitude pour l’éternité
Mon nom est Castillano. Je danse, je chante et j’écris
Je marque le temps de mes mots. Ma plume est arme de l’esprit
Ma voix encourage au combat et mes pas m’ont guidé vers toi ! »

[Vous l’aurez compris, Castillano est un poète (débutant…). C’est un excité de première qui va décider de suivre le Chevalier dont il va relater les exploits afin de devenir célèbre ! Avant de vous donner quelques phrases types illustrant bien sa personnalité, imaginez le comme quelqu’un de borné, stressant pour les personnages, exubérant… Il aura tendance à tout exagérer (un goblin se métamorphose facilement en troll, si si !). Il ne lâchera pas SON héro d’une semelle.]

Quelques phrase types maintenant :

– Dis moi quel est ton nom Seigneur ? …. Ah ! Quelle puissance se dégage de ton nom ! Quelle aura ! NOUS allons faire de grandes choses ensemble !
– Un instant Seigneur, je dois écrire ce qui émeut mon coeur pour que le mot jamais ne meure

[en arrivant dans une ville, dommage si les PJs voulaient être discrets…]
– Oyez Oyez braves gens ! Regardez passer le preux chevalier qui des Dragons a terrassés
– Oyez Oyez braves gens ! Admirez le guerrier légendaire au courage exemplaire

C’est à vous et à vos joueurs de décider si cette rencontre est éphémère ou non. Castillano est une plaie mais une plaie bien sympathique au fond. Et puis, qui ne caresse pas, un jour, l’espoir d’être conté ?

Nyogtha – Inspiration libre

Outre l’odeur d’humidité qui se dégage de la feuille parcheminée, le lecteur doit avoir un bon souffle pour dégager la poussière sans endommager l’écrit. Le parchemin comporte le dessin d’une plante inconnue, des encres de couleur ont été utilisée… L’écriture est rapide et irrégulière.

ADERNALOIS BEREDENIS… Plante rare qui ne pousse qu’en automne et dans les marais. L’Adernaloïs atteint sa maturité en une seule nuit – de pleine lune – et se fâne d’un seul coup le matin du quatrième jour suivant. Elle constitue un mets de choix pour les grenouilles et autres batraciens.

Tout l’intérêt de cette plante réside dans son essence. En effet, cette plante secrète un liquide qui s’écoule le long de ses pétales et tombe, goutte à goutte à l’extrémité de ceux-ci. La plante est ainsi capable de générer un maximum de 24 gouttes (en tout). Toute goutte tombée déclenche le départ d’une autre goutte. De la constitution d’une goutte à son écoulement final, il faut environ compter deux à trois heures si la plante n’est pas bousculée.

Mais revenons aux propriétés de cette essence : si cette dernière est traitée alchimiquement par un bouillonnement de cornue durant 4 heures, suivi d’un repos d’une demi-heure puis passée dans un tamis de plomb et enfin mêlée à une larme de nymphe (environ 1 larme pour cinq gouttes) et bien… la décoction est miraculeuse !

Je ne puis en dire plus sans craindre les foudres de mon maître dont c’est un des plus grands secrets !

Alceste, apprenti de Rotgrub le Rouge

Nyogtha – Inspiration libre