Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

Hey there! Thanks for dropping by Theme Preview! Take a look around
and grab the RSS feed to stay updated. See you around!

Posts Tagged ‘Aide de jeu’

Le pourpre de Tyr

Comme vous allez le voir, le « pourpre des anciens », également nommé « pourpre de Tyr », nous fournit une excellente matière pour le jeu de rôle.

Le pourpre royal, une couleur souveraine :

Si le moyen âge est féru de couleurs, le rouge violacé profond qu’est le pourpre tire ses origines dans l’antiquité. Les Phéniciens furent les premiers à découvrir qu’un coquillage appelé « escargot de mer » secrétait un mucus à l’odeur d’algue qu’il était possible d’extraire pour l’utiliser ensuite en teinture. Une fois extrait, le pigment change progressivement de couleur, passant du transparent au jaune, puis du jaune au vert … au bleu… pour enfin conserver une teinte pourpre d’une profondeur inégalée.

Le nom scientifique de ce coquillage est le « Bolinus Brandaris » ; il vit en banc sur les fonds sableux de la mer méditerranée et du nord-ouest du continent Africain. Le mucus en question provient de sa glande hyperbranchiale… mais tout cela est bien technique, revenons à l’histoire !

Le pourpre royal fut sublimé par les Phéniciens, les Grecs, les Romains, … et cette suprématie durera jusqu’à la fin du moyen-âge !

La teinte était à tel point réservée à la souveraineté que Néron condamnait à mort et ordonnait la confiscation des biens de quiconque portait ou achetait cette couleur sans être empereur. La couleur des voiles de la galère de Cléopâtre n’était autre que le pourpre royal… Nos évêques et cardinaux catholiques l’arborent encore aujourd’hui…

Il existe même une expression qui traduit bien la domination de cette couleur : « Né dans le pourpre »… surnom que l’on donnait aux empereurs (byzantins) nés tandis que leur père était justement empereur… Une manière d’asseoir la légitimité d’une succession au pouvoir.

Enfin, les textes hébreux eux mêmes, avec la bible, consacrent un pouvoir mystérieux à cette couleur nommée « Tekhelet ». La seule couleur permettant ou favorisant la traversée des apparences, de la mémoire et du divin… couleur grâce à laquelle il est possible de passer du sensible à l’invisible. Symbolique matérialisée par la présence d’un fil de cette couleur dans les « tsitsit », ces franges ou tresses accrochées au coin du talith katan porté par les juifs  (le talith étant une sorte de petite cape).

Avec une histoire aussi « haute en couleur » (sourire) et sachant qu’il faut environ 8600 escargots de mer pour produire 1 g de pigment, on comprend aisément que la teinte fut l’objet de multiples contrefaçons : mélanges de colorants avec un ajout de lichen, mélange de garance et d’indigo, …

Et l’évènement alors ? 

Pas d’évènement détaillé mais plutôt des pistes basées sur ce qui est écrit plus haut :

– Les PJ peuvent découvrir une ville nouvelle qui sanctionne violemment le port de cette couleur… par malchance, l’un d’entre eux a trouvé quelques semaines avant une splendide cape qu’il est si fier de porter !

– Il faut enrayer un trafic de pourpre royal… quel procédé utilisent les trafiquants ? qui passe les commandes ? pourquoi ? pour qui ? …

– Le pourpre royal est porteur de la plus grande abstraction qui soit : passer du sensible à l’invisible. C’est l’occasion d’en faire un composant très recherché en alchimie, pour les rituels de divination ou les sorts de clairvoyance… pas toujours facile de s’en procurer légalement dans un environnement où son usage est fortement réprimandé ! D’autant que sa provenance n’est sans doute pas connue de tous… le coquillage a beau être commun, le précieux savoir, lui, ne l’est pas pour autant : un secret à découvrir ?

Vous avez d’autres idées ? N’hésitez pas à m’écrire pour les partager et contribuer à compléter cet article.

 

Les démons – partie 3

La promesse de l’âme dans un pacte  démoniaque… comment le jouer ?

Quelle influence ce pacte peut-il avoir sur la vie du perso ?

Tout d’abord, il est entendu que l’âme est à jamais perdue. Le sujet est maudit même s’il n’en est pas conscient. Son sommeil est souvent perturbé, tout d’abord par des cauchemars anodins puis par des visions d’horreur… Il va peu à peu perdre le goût de certains plaisirs simples (l’odeur de la rosée du matin, la beauté d’un coucher de soleil, …) et commencer à apprécier l’obscurité, l’odeur des champs de bataille, de la charogne…etc. Son interprétation des sentiments et des comportements des êtres qui l’entourent va se fausser progressivement : à terme il confondra rond de jambe et amitié, franchise et agression, discrétion à son égard et coup bas, …etc. Il s’est frotté au MAL et la fin de sa vie va alors s’accélérer… Le sujet mourra d’une mort « naturelle » au bout d’un nombre d’années que vous déterminerez par avance. Ce nombre d’années peut résulter d’un simple calcul (= à la constitution par exemple).

Comment expliquer cette dégénérescence ?

L’âme est corrompue mais préservée pour nourrir le Démon… C’est l’enveloppe physique du pactisant qui encaisse les dégradations dans un premier temps ! Il y a certes le cas d’un pacte visant à acquérir la beauté éternelle par exemple… et bien, dans ce cas, le PJ se verra toujours tel qu’il est réellement, seuls les autres auront une vision idéalisée.

Rien n’empêche le sujet de mourir avant cette date si l’occasion se présente… pour le plus grand bonheur du Démon, bien sûr.
Si le sujet doit mener une lutte comtre des êtres de nature démoniaque, les êtres concernés sentiront l’aura fort appétissante qui se dégage du sujet… Le pauvre pactisant sera la cible favorite de leurs attaques (vous pouvez même attribuer des bonus aux actions contre le PJ).

Le poids d’un pacte ne doit pas être facile à porter…


Et si l’image matérielle terrestre d’un démon est détruite ?

Comme nous l’avons vu, un démon peut être appelé physiquement sur notre plan. Cette invocation est réalisable de plusieurs manières (invocation hasardeuse sans le nom du démon, invocation nominative et précise d’un démon…).

L’image d’un Démon sur Terre est comparable à l’ombre que projette notre propre corps sur le sol lorsqu’il est exposé à de la lumière. L’invocation d’un Démon sur Terre n’est rien d’autre qu’une projection de son corps sur le plan terrestre. Ce n’est donc pas le vrai corps du Démon qui se matérialise sur notre plan mais son « ombre ». Une ombre nettement plus réelle que ne l’est la nôtre sur le sol… Une ombre si importante pour le Démon qu’il consacre une partie de sa puissance à la rendre aussi réelle que possible. Une ombre si réelle qu’elle peut être détruite.

Attention : un Démon ne peut vraiment mourir que sur son propre plan d’existence (le plan Abyssal). La mort d’un Démon sur notre plan n’est autre que la mort de son ombre. La destruction de cette ombre peut être le résultat d’un affrontement physique (combat à mort) ou magique (rituel de désinvocation, lutte de pouvoir…etc).

La perte de son ombre est extrêmement douloureuse pour un Démon. Ce dernier est véritablement meurtri dans sa chair… D’aucuns penseront qu’il est tranquille, qu’il ne peut plus être invoqué… certes, mais il lui manque une grosse partie de son essence, cette partie même qui lui laisse à penser que son pouvoir est sans frontière. Cette partie dont il est si fier car elle est tant convoitée par les adeptes de la magie. Les Démons sont des êtres complexes, plein d’excès et de contradictions. Sur le plan Abyssal, il est humiliant de se promener sans son ombre, c’est la marque de la présence du Démon sur tous les plans. Ne pas avoir d’ombre est révélateur d’un échec : un humain a eu le dessus.

Qu’en est-il de l’ombre détruite ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’il est impossible d’invoquer un Démon dont l’ombre vient juste d’être détruite.

Je dis « viens juste » et c’est important : le Démon humilié tente au plus vite de reconstruire son ombre. C’est ainsi qu’il consacre la plus grosse partie de son énergie à reconstruire cette ombre disparue. Au départ, cette ombre n’a aucune forme, elle n’est qu’essence du mal, informelle, nuageuse…. un voile noirâtre et distordu, tissé de filaments gris et noirs. Le Démon ne pourra donner une forme à son ombre qu’à partir du moment où l’essence maléfique sera complète. Dès lors que les fils seront tous présents, le Démon pourra appliquer son esprit à les tisser pour dresser la forme. Ainsi, les fils donneront vie à l’ombre.

Durant toute la phase où tous les fils ne sont pas encore présents, le Démon n’est pas invocable nominativement… par contre, un mage malchanceux (très malchanceux même !) pourrait invoquer sans le vouloir une ombre non finalisée. Il se retrouverait en face d’une entité démoniaque incontrôlable, plus ou moins puissante, selon le stade d’avancement de la reconstruction. Cette ombre sortirait irrémédiablement du pentacle (invocation physique) pour s’attaquer au Mage où à tout être vivant dans les parages (lutte de pouvoir à pouvoir – Mort ou Séquelles graves probables en cas d’échec –> folie, traumatismes, phobies multiples…). Après l’affrontement l’ombre retournera d’elle même vers le Démon.

Il semble tout de même que certains démonistes aient trouvé un moyen d’invoquer ce type d’ombre afin de l’emprisonner ensuite dans un réceptacle magique (arme , pendentif…). Inutile de dire que les Maîtres de cet Art sont rarissimes étant donné qu’il requiert tout à la fois la maîtrise parfaite de la Démonologie, des techniques d’enchantement et de l’artisanat concerné pour le réceptacle.

Un Démon sans ombre se terre à jamais sur le plan Abyssal… sa haine est sans limite. L’objet magique sera doté d’une intelligence élevée avec une très forte tendance chaotique. Le but du Démon sera alors de prendre l’ascendant sur le possesseur de l’objet afin de le conduire à détruire l’objet… mais… ceci est une autre histoire !

Et encore, me direz-vous ?

Ma démarche s’intéresse plus au côté invocation qui, à ma connaissance, n’a pas été beaucoup abordé dans les règles et backgrounds des jeux de rôle mediéval fantastiques. Je n’ai donc pas cherché à développer ce que l’on peut faire ensuite avec le Démon, les contraintes de cette périlleuse collaboration forcée si vous voyez ce que je veux dire ! Peut-être que je me lancerai un de ces jours dans la rédaction d’aides sur le sujet… Faut-il qu’il y ait une demande…? Mon objectif est toujours d’essayer d’apporter du neuf, du personnel, à vous tous qui partagez avec moi cette passion commune du JDR. J’espère que cette pierre en plus à l’édifice roliste vous insufflera tout un tas d’idées !

Une dernière chose : en admettant que l’environnement extérieur n’amène pas le Mage à rompre sa concentration, que ce dernier parvienne à ses fins en manipulant un Démon et que le Démon retourne rôtir dans ses enfers après sa tâche effectuée…
Le mage subira tout de même un puissant choc psychologique à l’occasion de cette expérience et chaque fois qu’il verra ce Démon là ou un autre…. A vous de voir comment vous matérialisez cela au sein du jeu. On songe bien sûr à établir un score de santé mentale (ah… Stormbringer !) mais ce peut être un simple jet sous une caractéristique telle que la Sagesse avec, pour conséquence d’un jet raté, l’attribution d’une phobie – psychose – manie – peur quelconque… On ne joue jamais impunément avec le MAL… Difformités physiques, troubles mentaux, accès de folie… sont d’autant plus courants qu’on fricote du mauvais côté du miroir. On comprend ainsi que les Démonistes soient si discrèts et se terrent dans de sombres donjons. Il arrive un stade où leur seule apparence abjecte les trahit.

Cette vision est certes plutôt manichéenne mais elle s’intègre bien au jeu de rôle. Pour que les forces s’équilibrent, il faut savoir donner mais aussi prendre.

Nyogtha – Inspiration libre

Après les outils  pour crocheter ouvrir et désamorcer,  d’autres idées en vrac :

 

 

 

 

Une fausse bague, ornée d’une perle creuse reliée à une petite poire de peau (idéalement une petite vessie animale) remplie de poudre de pavot.
Idéale pour aveugler et asphyxier rapidement une victime.

 

 

 

 

Boite métallique entièrement recouverte de serrures conçue pour l’entrainement des voleurs. Les plus confirmés rivalisent de rapidité pour tout crocheter et tiennent souvent paris sur cet exercice. Pour corser le tout, certaines serrures peuvent être piégées. Autre intérêt de l’objet : il permet de stocker quelques objets puisque c’est réellement un coffre (60 x 60 cm).

 

 

 

 

 

Camouflé en bambou dans lequel on a coulé du métal. Ce pied de biche discret est aussi une très bonne arme… Surprise garantie (c’est l’inverse de la chanson… je tape avec des bambous) !  Il faut toutefois couler à nouveau le métal dans un nouveau bambou après chaque utilisation intensive.

 

 

 

 

 

Idéales pour grimper aux arbres voire même escalader certains murs, les griffes d’Hyppo peuvent également se substituer à une arme lorsqu’on est pris au dépourvu. Certains voleurs, utilisent les griffes pour opérer un marquage des lieux pour eux même ou pour leurs confrères. Il est en effet, facile d’obtenir tout un tas de symboles en jouant sur l’inclinaison des griffes, sur le sens de la griffure, sur l’usage des deux griffes ou d’une seule, …

 

 

 

 

Bien utile pour recueillir les empreintes de clé, de sceau, de médaille ou autre élément.

 

 

 

 

 

Il s’agit d’oeufs évidés, remplis de poudre fumigène (phosphore) ou hallucinogène (champignons). Les trous qui ont servi à évider les oeufs sont ensuite rebouchés à la résine ou au blanc d’oeuf.

 

 

 

 

Confectionné dans un cuir très léger, le gilet d’argousin se porte discrètement sous les vêtements. Permet de dissimuler quelques outils dans la poche ventrale et le butin par exemple, dans les pochettes attenantes.

 

 

 

 

 

La cotte de lames est une armure de cuir renforcé, avec des lames amovibles et tranchantes en guise d’épaulettes. Ce sont de bonnes armes de jet, parfaitement équilibrées. Leur portée n’est pas grande (5 mètres) mais cela suffit pour se sortir d’un mauvais pas. Le port de cette armure requiert un peu d’habitude, il est facile de se blesser si l’on ne proscrit pas certains gestes… A éviter pour une mission où le silence est primordial parce que les lames émettent également un léger cliquetis lorsqu’on se déplace.

 

 

 

 

 

 

Le bracelet de Kurgan s’apparente à un bracelet de force ordinaire, forgé dans un métal sans grande valeur et clouté. Un mécanisme de votre choix permettra de dégager vivement une lame épaisse et puissante, souvent enduite de poison.

 

Merci Jacko pour ta contribution à cet article !