Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

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Castillano le barde

L’un des personnages traverse une forêt ou tout autre lieu extérieur présentant quelques dangers.

Selon son ouïe, le personnage entend avec plus ou moins de précisions des bruits de bataille, des cris… En se rapprochant, il aperçoit un homme de taille moyenne, aux longs cheveux roux, vêtu de couleurs dégradées du rouge au jaune. L’individu est aux prises avec un animal/gredin (selon votre choix).  Une mandoline se balance bringuebale sur son dos tandis que le piètre combattant se démène comme un fou et agite un baton dans tous les sens en criant : 

– Ouste !! Au secours !!!…… Ouste !! Au secours !!.

 Si le baton maintien l’agresseur en respect, il ne le touche cependant jamais !

Une fois défait l’adversaire, le barde ne cesse pas pour autant de s’agiter et décline une multitude de courbettes à l’égard de son sauveur en déclamant des vers !
[J’opte pour l’intervention salvatrice des personnages… si la réaction des joueurs est toute autre… changez de joueurs !]

« Mille merci illustre chevalier, ma gratitude pour l’éternité
Mon nom est Castillano. Je danse, je chante et j’écris
Je marque le temps de mes mots. Ma plume est arme de l’esprit
Ma voix encourage au combat et mes pas m’ont guidé vers toi ! »

[Vous l’aurez compris, Castillano est un poète (débutant…). C’est un excité de première qui va décider de suivre le Chevalier dont il va relater les exploits afin de devenir célèbre ! Avant de vous donner quelques phrases types illustrant bien sa personnalité, imaginez le comme quelqu’un de borné, stressant pour les personnages, exubérant… Il aura tendance à tout exagérer (un goblin se métamorphose facilement en troll, si si !). Il ne lâchera pas SON héro d’une semelle.]

Quelques phrase types maintenant :

– Dis moi quel est ton nom Seigneur ? …. Ah ! Quelle puissance se dégage de ton nom ! Quelle aura ! NOUS allons faire de grandes choses ensemble !
– Un instant Seigneur, je dois écrire ce qui émeut mon coeur pour que le mot jamais ne meure

[en arrivant dans une ville, dommage si les PJs voulaient être discrets…]
– Oyez Oyez braves gens ! Regardez passer le preux chevalier qui des Dragons a terrassés
– Oyez Oyez braves gens ! Admirez le guerrier légendaire au courage exemplaire

C’est à vous et à vos joueurs de décider si cette rencontre est éphémère ou non. Castillano est une plaie mais une plaie bien sympathique au fond. Et puis, qui ne caresse pas, un jour, l’espoir d’être conté ?

Nyogtha – Inspiration libre

Outre l’odeur d’humidité qui se dégage de la feuille parcheminée, le lecteur doit avoir un bon souffle pour dégager la poussière sans endommager l’écrit. Le parchemin comporte le dessin d’une plante inconnue, des encres de couleur ont été utilisée… L’écriture est rapide et irrégulière.

ADERNALOIS BEREDENIS… Plante rare qui ne pousse qu’en automne et dans les marais. L’Adernaloïs atteint sa maturité en une seule nuit – de pleine lune – et se fâne d’un seul coup le matin du quatrième jour suivant. Elle constitue un mets de choix pour les grenouilles et autres batraciens.

Tout l’intérêt de cette plante réside dans son essence. En effet, cette plante secrète un liquide qui s’écoule le long de ses pétales et tombe, goutte à goutte à l’extrémité de ceux-ci. La plante est ainsi capable de générer un maximum de 24 gouttes (en tout). Toute goutte tombée déclenche le départ d’une autre goutte. De la constitution d’une goutte à son écoulement final, il faut environ compter deux à trois heures si la plante n’est pas bousculée.

Mais revenons aux propriétés de cette essence : si cette dernière est traitée alchimiquement par un bouillonnement de cornue durant 4 heures, suivi d’un repos d’une demi-heure puis passée dans un tamis de plomb et enfin mêlée à une larme de nymphe (environ 1 larme pour cinq gouttes) et bien… la décoction est miraculeuse !

Je ne puis en dire plus sans craindre les foudres de mon maître dont c’est un des plus grands secrets !

Alceste, apprenti de Rotgrub le Rouge

Nyogtha – Inspiration libre

Poc tête-de-bois

Poc-tête de bois est un esprit de la forêt.

Il vit avec les arbres, se mêle à eux et ne s’adresse jamais à un humanoïde. D’un instant à l’autre il peut prendre la forme d’une branche, d’une pomme de pin , d’une vieille souche… etc… Votre forêt devra comporter des aulnes, noisetiers, pruniers épineux et chênes, sans parler du pin car ce sont là les arbres favoris de Poc-tête de bois.

Poc-tête de bois n’est pas de nature mauvaise mais il déteste les « mortels sans cervelle » !

L’inconscient qui brise une branche vivante et qui se permet de dormir sous les feuillages de l’arbre en question aura les bras griffés au matin !
Celui qui enfume la forêt de son dangereux feu de camp fera peut-être les pires cauchemards…Sa couverture voire ses chaussures pourraient même prendre feu.

Quand l’humeur est mauvaise, Poc-tête de bois fait croître les aubépines jusqu’à leur donner une forme chaotique, hérissée de pointes et d’angles aigüs. Gare à qui ne prend pas au sérieux les avertissements de Poc !

Le voyageur averti, proche du petit peuple, verra parfois parmi les pommes de pin, un curieux petit visage poilu qui l’observe de ses deux petits yeux orangés.

Un PJ avisé et ami du petit peuple saura aussi s’attirer les faveurs de ‘l’esprit des bois », en nouant ensemble un rameau de chêne, de frêne et une aubépine. On raconte que ce charme éloigne les esprits mauvais… Poc-tête de bois ne s’en sent pas offusqué… si le lien des branches est fait avec grands soins ! Les faveurs de Poc-tête de bois sont diverses : des baies splendides, de bons et gros champignons comestibles, des sentiers dégagés au lieu d’être entravés de ronces, des nuits paisibles… de petites faveurs, certes, mais tellement plus appréciables que ses mauvais tours.

Pire que ses mauvais tours est encore sa colère : une fois, il est allé jusqu’à faire tomber un voyageur, sous la courbure d’une racine, et à l’envoyer s’empaler sur une branche cassée… Le pauvre homme aurait aussi très bien pu se réveiller déchiré par les ronces, incapable de se libérer seul, condamné à crier et à réclamer de l’aide.

Enfin… Que le voyageur inquiet accroche aux branches des aubépines des rubans ou des chiffons de couleur, cela peut suffire à satisfaire Poc-tête de bois.

Nyogtha – Inspiré d’un merveilleux ouvrage nommé « Les Fées » de Brian Froud et Alan Lee / Edition Albin Michel