Le parchemin de Nyogtha

Aides de jeu, partage d'idées et scénarios sur le jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

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Posts Tagged ‘Ambiance de jeu’

Voici quelques mises en situation, inspirées de la réalité et directement exploitable dans vos aventures. Chacune d’elles présente un contexte et l’idée corrélée à exploiter dans le cadre du role playing.  Le joueur pourra ainsi reprendre intuitivement certains éléments à son compte dans les parties à venir et cultiver plus avant le sujet si le coeur lui en dit ! Au final, le joueur sera heureux de jouer un personnage dont les actions seront remarquées.

Contexte : ramassage du bois pour le feu, découverte d’un curieux morceau de bois…
Idée : ce morceau de bois rongé n’est autre qu’un morceau de bois de cerf ou de daim… Bon nombre d’animaux le rongent car il renferme des sels minéraux. De fait, il est très rare d’en trouver qui soient intacts.
 
Contexte : les personnages se baignent en rivière, non loin de la berge, une multitude de coquillages brisés reposent sur une pierre plate de couleur grise.
Idée : curieux ? Non, ce n’est rien d’autre que la forge de la grive musicienne… c’est d’ailleurs son cri caractéristique que l’on entend depuis quelques minutes !
 
Contexte : Les personnages se frayent un chemin à travers les broussailles lorsque l’un d’entre eux découvre un petit champignon coincé sur une branche à plusieurs centimètres du sol…
Idée  : Serait-ce un signe de piste quelconque !?  Non, simplement un écureuil qui l’a laissé là pour le faire sécher avant de l’engranger dans quelque réserve pour l’hiver.
 
Contexte : Un personnage grimpe à un arbre et découvre, à bonne hauteur, un souris, le cou coincé dans une branche en « V »… une souris volante ? 
Idée  : c’est certainement l’oeuvre d’une pie grièche. La région en compte beaucoup… Elle se sert des branches comme garde-manger, tout simplement. 
 
Contexte : Les personnages cherchent de la nourriture et trouvent quelques belles betteraves sauvages… La plupart sont vides à l’intérieur ! Elles étaient pourtant si belles à l’extérieur !
Idée  : ça, c’est la spécialité des campagnols terrestres… ils rongent tout ce qui est en sous sol les bougres ! Ils étaient d’ailleurs fort craints au moyen âge du fait de leur pouvoir destructeur massif et de nombreuses superstitions courraient à leur sujet… Jean De La Fontaine en parlait d’ailleurs en ces termes :
« Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de roi.
Mais rien ne vient m’interrompre
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ! Fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre ! » 
 
Contexte : En chassant, un des personnages de l’équipe trouve un oiseau sans tête… Un avertissement ?
Idée : du tout, c’est certainement la proie d’un rapace comme l’épervier. Il a pour habitude d’entamer les chairs en consommant d’abord les muscles du bréchet qu’il entaille à coups de bec. L’oiseau mort est une grive.
 
Contexte : les personnages sont à la recherche d’une source d’eau.
Idée : Faire découvrir les traces d’une loutre au ranger. Il lui suffira de pister les empreintes de l’animal pour découvrir un cours d’eau (l’animal ne s’éloignant jamais de l’eau).

Sur la berge, le ranger pourra confirmer d’après les traces de glissade mènant à l’eau que l’animal doit être adulte (l’animal  pèse 5 à 16 kg environ et mesure de 1m à 1m20, ses empreintes sont longues de 8 à 12 cm de long). Depuis cette même berge, il  pourra apercevoir une pierre plate à demi-émergée de l’eau sur laquelle reposent de petites arrêtes de poisson, des carapaces de crustacés (l’essentiel de son alimentation) ainsi que des excréments. Ces différents éléments caractérisent pleinement la présence d’une loutre. Cette dernière mène une vie nocturne et ne sera probablement pas visible.
 
Contexte : Découverte d’un tronc mort creusé avec tout un tas de copeaux de bois d’une dizaine de cm juste devant le trou…(très pratique pour allumer le feu de camp, il ne reste qu’à les faire sécher s’ils sont humides !)
Idée : Il y a de fortes chances que ce soit la trace du passage d’un pic noir. Ce dernier a arraché l’écorce puis creusé un trou profond jusqu’au coeur de l’arbre pour y déloger des fourmis charpentières dont il apprécie grandement les oeufs et les larves… D’ailleurs, c’est la découverte de quelques larves indemnes qui permettra au Ranger d’aboutir à ces conclusions.
 
à compléter…

Ranger : le pistage

Le Ranger est en train de Pister des traces d’animaux au sol ?

Quelques indices en vrac pour renforcer l’aspect technique de cette compétence et enrichir peu à peu le rôle playing du ranger :

– Toujours observer l’environnement des traces. Ainsi, un sanglier aura peut être laissé quelques poils (les « soies ») accrochés à l’écorce d’un arbre non loin… Un lapin aura semé une multitude de crottes caratéristiques…etc. Seuls ces indices complémentaires permettent au ranger de reconnaître précisément l’animal pisté.

– Les branches cassées ou coupées : la manière dont elles sont cassées ou coupées est essentielle. Une branche coupée nette (sur un framboisier par ex.) avec un seul angle de coupe oblique est souvent l’oeuvre d’un lapin ou d’un lièvre. Ils réalisent ce travail actif avec leurs incisives inférieures qui remontent vers les dents supérieures tandis que celles-ci maintiennent la branche. Une branche a demi coupée et arrachée pour le reste, révèle l’absence d’incisives inférieures (exemple : daim, chevreuil…).
Une branche arrachée par un rongeur se caractérise plutôt par une éxtrémité conique due aux nombreux coups de dents donnés par l’animal (qui, en fait, arrache le bois par copeaux).

– Un vieux tronc d’arbre mort dont le pourtour est tout abîmé reflète souvent la présence de sangliers… Les forestiers laissent souvent quelques arbres morts (des résineux, de préférence) pour que les sangliers épargnent les autres arbres. Après son bain de boue, le sanglier aime se frotter contre l’écorce des arbres, ce qui provoque des dégâts spectaculaires !

– Lorsque le sol est couvert d’herbes, la courbure de ces dernières, pliées sous le poids de l’animal, indique la direction suivie.

Le meneur de jeu devra bien sûr favoriser cette découverte d’informations, voire même la suggérer, le temps que le joueur trouve ses marques.

Un second article « Ranger : des situations originales à exploiter » vous fournira l’occasion de mettre en avant le savoir du Ranger en valorisant son expérience et sa connaissance du milieu naturel.

Nyogtha

Créature : momie

[Source : Lin Carter – Nouvelle « Le Gardien de la Flamme Emeraude » traduite par Jacques Corday / « Héroic Fantasy 2 » / Presses Pocket ]

Une momie est un adversaire plus terrible qu’on le pense :

C’est alors qu’une main osseuse, pareille à une serre, se referma sur sa cheville avec toute la force d’une mâchoire d’acier .

[…] La main ressemblait aux griffes d’un aigle; et il n’en restait pas grand chose de plus qu’un os nu recouvert d’une peau jaunie et desséchée comme du parchemin sous laquelle couraient des tendons durcis. C’était la main d’une chose morte depuis longtemps… qui s’accrochait à sa cheville avec une vigueur et une tenacité incroyables.

[…] Une chair desséchée pendait par lambeaux d’un os brunâtre, mais la chose était pourtant vivante.
Le reste de la momie apparut bientôt, objet d’épouvante au visage brun et osseux aussi décharné que celui d’une tête de mort et au front duquel s’accrochaient encore quelques débris de chair jaunâtre. Les orbites étaient profondes comme un abîme de ténèbres mais il y brillait des yeux où dansait une flamme glacée de haine. Thongor pouvait voir que les globes occulaires ne ressemblaient plus qu’à des billes de mucus jaunies dans lesquelles une vigueur et une intelligence désincarnées, inhumaines, continuaient de se refléter.
Thongor leva son épée et l’abattit sur le bras décharné, mais il était aussi dur que du cuir demeuré longtemps au soleil et, bien que Sarkozan ait sectionné un fragment de chair fmétrie, le coup sembla inutile. […]
Et déjà sa cheville s’engourdissait sous la pression de cette serre décharnée. […]
Les mâchoires squelettiques du sorcier béaient dans un hurlement de rage silencieuse. Les serres se nouèrent convulsivement sur la botte vide. Thongor comprit alors la férocité et la force démoniaque de celui qui avait déchiqueté ses hommes, car dans sa fureur démente les griffes de la momie s’étaient mises à déchirer en lambeaux le cuir de sa botte !
Le choc causé par une lame aussi tranchante aurait eu raison de n’importe quel homme vivant. Des côtes décharnées, sur lesquelles se tendait une peau semblable à du cuir, s’enfoncèrent en craquant sous le choc. La momie tituba mais ne parut pas souffir le moins du monde du coup terrible qui lui avait été porté.
L’épée s’abattit à nouveau sur l’avant-bras de la créature, faisant voler l’os en éclats et fracassant le poignet. Ce coup qui aurait obligé tout guerrier à cesser le combat n’affecta nullement le cadavre vivant.
[…] Les griffes de la momie s’enfoncèrent dans sa gorge et il sentit son corps s’engourdir progressivement tandis que sa peau frissonnait au contact de la chair fanée de cadavre.
[…] Les mâchoires décharnées s’ouvraient en silence et il pouvait sentir l’haleine fétide qui filtrait entre les dents noircies.
Il se débattit avec l’énergie du désespoir […] »

Thongor le Lémurien s’en sort-il ?

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